Le Parti que nous voulons

Ce texte est un texte officiel du Parti de Gauche, adopté lors du congrès du Mans (2010).

Le Parti de Gauche que nous voulons pour la Révolution citoyenne

La crise historique du système capitaliste appelle une révolution citoyenne capable de dépasser le système qui a produit cette crise. Le Parti de Gauche a pour raison d’être d’y contribuer. Nous avons pour cela besoin d’un outil adapté. Dès la création du Parti de Gauche, nous avons dessiné le « Parti que nous voulons » dans un texte daté du 5 décembre 2008, qui sert depuis de texte de référence pour toutes celles et ceux qui y adhèrent. Son contenu est plus que jamais d’actualité. Il s’agit de le faire vivre.

Après deux ans d’existence, nous avons accumulé nombre d’expériences. Notre parti creuset s’est considérablement renforcé. C’est toujours un parti en chantier. Celui de renforcer notre organisation est particulièrement ample. De nombreux progrès sont nécessaires dans ce domaine pour être à la hauteur de notre objectif de Révolution citoyenne.

Ce texte vise à lancer une large réflexion dans le parti qui doit allier réflexions théoriques, rencontres croisées et déclinaisons pratiques au service de l’action. Ce texte d’étape a vocation à être enrichi tout au long de ce cheminement collectif.

I. Un objectif : la Révolution citoyenne

Nous avons créé le Parti de Gauche pour travailler à armer la gauche face à la catastrophe sociale, écologique et démocratique provoquée par le capitalisme et la logique productiviste.

Depuis, la crise du capitalisme a franchi une nouvelle étape génératrice de bouleversements historiques majeurs. Tous les gouvernements européens ont pris la décision de s’engager dans des politiques de rigueur conformes aux diktats des marchés et des spéculateurs pour lancer une nouvelle offensive contre l’Etat social. Les peuples sont sommés de payer la crise et de se soumettre aux dogmes néolibéraux.

Les conséquences sociales et politiques de la récession généralisée qui s’annonce seront catastrophiques. La crise démocratique s’aggrave. Les ministres des finances de l’Union européenne viennent d’établir le droit de veto de la commission européenne en imposant une présentation préalable des budgets nationaux à celle-ci. Ce faisant, l’Union européenne vient de franchir une nouvelle étape autoritaire dans sa négation de la souveraineté populaire.

Dans un tel contexte, nous voulons provoquer une Révolution citoyenne par les urnes pour que le peuple prenne les commandes. Nous voulons porter les mesures nécessaires pour sortir de la crise, en, rupture avec les logiques du système et construire un nouveau modèle de société.

II. Un parti est un moyen, pas une fin

Depuis la Révolution française, les forces du progrès humain ont su trouver des formes d’organisation leur permettant de peser sur le cours de l’histoire. Ainsi les premiers clubs jacobins se sont organisés au plan national pour permettre l’irruption de la volonté populaire face à un pouvoir fortement centralisé.

Dans la foulée du combat républicain du XIXe siècle, le regroupement des forces socialistes a permis au mouvement ouvrier d’émerger sur la scène électorale et d’aspirer au pouvoir par les urnes.

La forme centralisée du parti léniniste se voulait une machine de guerre apte à conduire un processus révolutionnaire imminent dans une Russie majoritairement rurale et illettrée.

Les révolutions démocratiques actuellement en marche en Amérique latine démontrent qu’un changement radical réussi ne peut aboutir que grâce à des actions conscientes et à l’aide d’outils politiques nouveaux. Clairement inscrites dans une mobilisation de masse, dans le cadre de la démocratie et par les urnes, ces révolutions multiformes sont sans conteste des sources d’inspirations pour la Révolution citoyenne que nous défendons.

Chaque instrument politique correspond à l’objectif politique qu’il se fixe et doit correspondre dans son fonctionnement au projet de société qu’il porte. C’est le cas des partis dont les objectifs sont l’alternance de gestion et l’accompagnement du système, à l’instar de ce que sont devenus les anciens partis sociaux-démocrates. C’est d’une toute autre forme politique dont nous avons besoin pour construire la révolution citoyenne.

Nous entendons tirer les leçons des réussites et des échecs de ces expériences, en construisant une force candidate au pouvoir, dans le respect des valeurs démocratiques et républicaines qui nous animent. Un outil efficace, contrôlé par ses membres, capable de mettre en mouvement la société.

III. Impliquer, élaborer, agir, éduquer pour émanciper

Nous devons prendre pleinement conscience du contexte de crise du système capitaliste et productiviste : crise économique, sociale, écologique, culturelle et politique.

L’évolution structurelle de la société a fortement atomisé les rapports sociaux de production. Le libéralisme économique cherche à imposer l’individualisme, le consumérisme et la mise en concurrence. L’autocratie médiatique et le « journalisme de marché », par ses connivences d’intérêt avec les puissances de l’argent, ne cessent d’assurer la reproduction du système. Les échecs de la sociale démocratie et la crise des partis traditionnels ont décrédibilisé l’action politique et la capacité de la classe politique à jouer son rôle de représentants du peuple. L’abstention en est une conséquence révélatrice.

Pour contrer l’ordre globalitaire qui accompagne ce nouvel âge du capitalisme, il faut remettre le peuple aux commandes. Cela nécessite de penser cette force politique au service de la confrontation sociale, de la bataille culturelle contre l’idéologie dominante qui en assure la reproduction et de la bataille politique pour la prise du pouvoir afin de fonder la République sociale.

Cela passe par la réhabilitation de l’implication dans un cadre collectif au service de l’élaboration et de l’action, et donc par un parti, non comme une fin en soi mais comme un outil nécessaire aux conditions d’un processus d’émancipation.

Le Parti que nous voulons est un parti militant, qui puise sa force dans les expériences novatrices multiformes des mouvements sociaux, ici et dans le monde. Pour mieux nous enrichir, nous devons savoir être curieux et en éveil permanent pour repérer les initiatives qui bousculent l’ordre établi. Impliquer, écouter, partager, élaborer, agir, éduquer, émanciper sont les mots d’ordre autour desquels nous devons organiser notre parti.

 

IV. Un parti-chantier

Dès sa création, le PG s’est défini comme un parti-chantier. Nous en sommes toujours un ! Le Parti de Gauche n’est pas un outil définitif. Il se conçoit comme une étape du rassemblement de l’autre gauche, au service de la construction d’une force politique nouvelle, rassemblant toutes celles et ceux qui, à gauche, ambitionnent de porter au pouvoir un projet écologiste, socialiste et républicain, alternatif au capitalisme et au productivisme.

V. Un parti de masse, démocratique et militant

En créant le PG, nous avons voulu construire un outil pour battre la droite et changer radicalement la société. Un outil d’élaboration et d’action collectif au service d’un projet et d’une stratégie de rassemblement de l’autre gauche dans une vocation majoritaire et gouvernementale, en s’appuyant sur la mobilisation d’un peuple conscient et motivé.

Nous voulons construire un parti en rupture avec les dérives des partis traditionnels dans leur mode de fonctionnement et leurs pratiques militantes. Nous refusons la pipolisation et privilégions sans cesse l’action collective.
-Nous ne voulons pas d’un parti délégataire, mais d’un parti de l’implication collective.
-Nous ne voulons pas d’un parti de commentaires, mais d’un parti d’élaboration au service de l’action.
-Nous ne voulons pas d’un parti de supporters, mais d’un parti au service de l’éducation populaire.

Nous construisons un parti, dans lequel chaque militant-e cherche à aiguiser son esprit critique et celui des citoyennes et des citoyens contre l’idéologie dominante, contribue à éclairer les consciences sur les enjeux de la période politique et convaincre des chemins collectifs pour l’émancipation. Nous construisons un parti de masse, qui a vocation à s’adresser à l’ensemble du peuple pour construire et accompagner la Révolution citoyenne. Nous nous adressons à l’ensemble des composantes militantes de la gauche écologiste, sociale et républicaine de rupture mais également à l’ensemble des citoyennes et des citoyens.

Nous construisons, à partir des comités, un parti démocratique avec des équipes d’animation politique élues par les militant-e-s à chaque niveau pertinent d’action (comité/circonscription, département, région, national). Tout en impulsant l’élaboration collective de nos orientations et stratégies d’actions garantissant l’implication de tou-tes les adhérent-e-s et un dialogue ouvert permanent avec les acteurs (intellectuels, syndicalistes, associatifs, etc.) engagés dans la résistance au système dominant.

Nous construisons un parti militant inscrit dans la confrontation sociale et écologique. Nous sommes évidemment partie prenante des mouvements sociaux, reflet des luttes de classes dures et sans concessions que le capitalisme nous impose aujourd’hui. Mais nous ne cherchons ni à construire des fractions, ni à donner de leçons aux organisations syndicales et associatives. Beaucoup de nos adhérents-es sont membres d’associations et de syndicats et nous encourageons chacun et chacune à l’être. Notre parti se distingue aussi par sa capacité à être dans les luttes sociales traditionnelles mais également dans les batailles citoyennes, sociétales et écologiques. Notre parti s’implique dans les luttes avec sa propre expression et stratégie pour leur être utile dans un rapport de complémentarité. Ni courroie de transmission, ni instrumentalisation, nous jouons la complémentarité du rôle des partis et des organisations syndicales et associatives, dans le respect de leur indépendance. Nous pensons qu’un dialogue permanent est essentiel pour garantir les rapports de force nécessaires à la Révolution citoyenne et l’application au pouvoir de son programme de rupture pour une nouvelle émancipation.

VI. Deux ans d’expériences : des acquis et une mutation à engager.

En deux ans, nous avons accumulé nombre d’expériences. Mais la fabrication d’une culture commune partagée au sein de notre parti creuset sur les questions de fonctionnement et de pratiques militantes n’est pas achevée. La croissance continue de nos effectifs nous impose de revoir nos modes de fonctionnement au vu de l’ampleur des tâches à effectuer. La confrontation sociale et la bataille contre l’idéologie dominante, indissociables du combat politique pour la conquête du pouvoir, nécessitent des pratiques militantes ambitieuses et innovantes autant qu’exigeantes. Beaucoup de  travail reste à accomplir. Si nous devons conserver la part de souplesse et d’initiatives
qui fait la force de notre jeune parti, une mutation de nos formes actuelles de fonctionnement est devenue nécessaire.

Notre texte de présentation constitutif en date du 5 décembre 2008, « Le Parti que nous voulons » reste notre texte de référence. Ses huit objectifs doivent être réinterrogés au regard de nos expériences et de nos ambitions afin d’être déclinés au service de l’action
collective que nous entendons poursuivre. Il s’agit à chaque étape de nous fixer des objectifs à la fois partagés par tous et atteignables de manière réaliste vu l’ampleur des tâches qui sont les nôtres, rapportée à la faiblesse de nos moyens matériels. Tel est le chantier proposé par ce texte à tous les militants et militantes actuel-le-s et futur-e-s du Parti de Gauche.

 

Le Parti que nous voulons : Le Parti de la Révolution Citoyenne

 

Les encadrés reprennent les 8 objectifs du texte du 5 décembre 2008 « Le parti que nous voulons ». S’en suivent des pistes de réflexions relatives aux mutations que nous avons à engager.

 

1 – Un parti politique

Le PG est un parti, c’est-à-dire un outil d’élaboration et d’action collectif au service d’un projet et d’une stratégie cohérents. Nationalement et localement, il présentera des candidat-e-s aux élections. Le PG a vocation à devenir majoritaire et à prendre des responsabilités gouvernementales en s’appuyant sur une mobilisation massive, populaire et citoyenne.

a) L’organisation du PG

Les règles de fonctionnement et de vie collective du Parti de Gauche sont définies dans les statuts de notre parti. Pour autant, des statuts ne définissent pas l’ensemble de nos pratiques internes et externes. L’organisation des débats et de l’action au sein d’un comité et de ses cercles, de nos instances nationales, mais aussi régionales et départementales, ainsi que dans les commissions nationales thématiques et
fonctionnelles doit être réfléchie. Il ne doit pas s’agir d’une réflexion abstraite mais tournée vers l’action, avec le souci permanent d’améliorer notre fonctionnement, l’élaboration collective et la mise en oeuvre de nos orientations.

Le Bureau national et le Secrétariat national doivent repenser leur propre organisation, afin d’être en capacité, par exemple, d’impulser des commissions couvrant l’ensemble des axes politiques et des textes fondateurs du Parti de Gauche, comme les tâches politiques tout autant essentielles relevant du travail unitaire, de la liaison avec la vie du parti dans l’ensemble des régions, ou de la coordination technique de l’ensemble de nos actions.

L’organisation de notre Conseil national, Parlement du parti, dans son déroulement comme dans sa préparation en amont et la transmission de ses travaux en aval dans tous les comités auprès de l’ensemble des adhérents, doit également faire l’objet d’améliorations. Comment organiser au mieux nos délibérations collectives, et permettre réellement en amont et aval à l’ensemble des adhérents de s’y impliquer ?

L’’organisation d’assemblées générales départementales ou de comités avant et après nos CN doit être prévue. Il nous faut mieux organiser les débats et les processus d’amendements de nos résolutions, permettre la tenue de réunions des commissions nationales pendant nos CN. Autant d’objectifs à se donner malgré des contraintes matérielles et temporelles bien réelles.

Les membres des instances du parti se font l’écho vers l’extérieur des orientations et délibérations du Bureau National et du Conseil National.

Le comité est la structure de base du Parti de Gauche. Après deux ans d’expériences, sachons échanger sur nos pratiques. Comment arrivons-nous à organiser nos débats à cet échelon essentiel de la vie de notre parti ? Comment arrivons-nous à associer chacune et chacun dans nos tâches militantes ? Comment assurer le lien entre notre travail et la vie des comités, avec les sympathisants non adhérents ? Comment arrivonsnous à nous implanter sur l’ensemble du « territoire » du comité et à nous inscrire dans l’ensemble des réseaux et collectifs de résistance ? Autant de questionnements qu’il est nécessaire de partager pour gagner en efficacité.

Nous disposons d’instances de coordination et de décision à chaque échelle du parti. Cela nécessite de bien penser l’articulation entre l’organisation d’un bureau de comité et l’AG du comité et la vie de ses cercles, entre les comités, les assemblées générales départementales et les coordinations départementales, entre les coordinations départementales et régionales et l’organisation nationale du parti. Cela suppose une circulation de l’information fluidifiée et efficace au sein du parti. Nous devons sans cesse chercher à créer du collectif, respectueux du débat démocratique et de chacun, exigeant sur le fond et tourné efficacement vers l’action. Ainsi, un nombre croissant de camarades sera impliqué dans l’ensemble de nos travaux et nous favoriserons la construction d’une culture commune.

b) La vocation majoritaire et gouvernementale

Nous poursuivons une ambition : la Révolution citoyenne pour une nouvelle majorité gouvernementale au service d’un programme de ruptures. Nous avons construit une stratégie, celle du rassemblement de l’autre gauche, autonome de la sociale démocratie. Nous avons une méthode, celle de l’implication populaire pour remettre le peuple aux commandes.

Concrètement, nous devons dans nos pratiques internes et externes incarner cette ambition majoritaire, cette stratégie unitaire et cette méthode de l’implication populaire.

Forts de nos convictions, tout en restant lucides sur la réalité de ce que nous sommes et sans cesse respectueux de nos partenaires, soyons assurés et déterminés dans l’ensemble de nos actions. Nous sommes un parti qui se veut à la pointe dans les luttes sociales et
écologistes et qui construit concrètement la possibilité d’une alternative gouvernementale. Militer c’est convaincre. Notre force est la détermination et l’implication de l’ensemble de nos militant-e-s.

c) Des élu-e-s pour construire la gauche par l’exemple

Nationalement et localement, le PG présente des candidat-e-s aux élections dans le cadre de la stratégie de rassemblement de l’Autre Gauche. D’ores et déjà nous nous sommes enrichis des campagnes électorales des européennes et régionales et de différentes partielles. Une campagne électorale est pour le PG un moment important d’éducation populaire. C’est un capital d’expérience pour notre parti, dans l’organisation d’une campagne et l’élaboration programmatique, avec autant d’émetteurs à l’arrivée que d’élu-e-s. Le Parti de Gauche se fixe pour objectif la limitation du cumul des mandats électoraux. Si une loi est nécessaire, appliquons nous, d’ores et déjà, le mandat parlementaire unique. Le PG prône par ailleurs la mise en place d’un véritable statut de l’élu-e permettant une réinsertion professionnelle simple. Le PG accompagne les militant-e-s afin qu’ils et elles puissent accéder à des candidatures le but d’élargir le vivier de candidat-e-s.

Si le Parti de Gauche n’est pas un parti d’élu-e-s, ni de supporters d’élu-e-s, il ambitionne et est fier d’en avoir. Au lendemain de chaque élection, et tout au long de leur mandat, ceux-ci assurent la cohérence entre leur travail de garant de l’intérêt général et la vie du parti. Cette articulation doit être pensée et organisée. De la même manière, la relation entre le travail des élu-e-s et le peuple dont ils tirent leur légitimité doit être permanente. Ainsi, nos élus rendent compte de leurs actions et de leurs votes tout au long de leur mandat de façon périodique et régulière.

Les élu-e-s du Parti de Gauche, comme tout-e militant-e d’ailleurs, portent l’ambition de faire la démonstration de la gauche par l’exemple. Leur objectif est à la fois d’être des élu-e-s de combat et de gouvernement. Concrètement, dans les assemblées où ils
siègent, ils s’engagent à appliquer ou faire appliquer les mesures de rupture et de transformation sociale et écologique que nous défendons et qu’exige l’intérêt général.

Pour ce faire, les élu-e-s doivent travailler avec les commissions et les comités du parti et inversement.

Mais porter ces mesures de rupture ne peut être du ressort des seuls élu-e-s. Les élu-e-s et le parti organisent l’implication populaire nécessaire. Les élu-e-s du Parti de Gauche doivent rester des militant-e-s à part entière du parti, s’impliquer dans les luttes, travailler en lien avec l’ensemble des acteurs associatifs, syndicaux et citoyens. Ils s’investissent dans la création d’outils d’éducation populaire favorisant l’organisation de votations citoyennes et de référendums d’initiatives locales.

Pour mener à bien ce travail, le valoriser et fédérer l’ensemble des élu-e-s qui souhaitent se retrouver dans cette démarche, les élu-e-s du Parti de Gauche ont créé une association, « La gauche par l’exemple, association écologiste, socialiste et républicaine des élu-e-s du Parti de Gauche et apparenté-e-s.

Partout où c’est possible, le PG recherche la mise en place de groupes et associations d’élu-e-s communs du Front de Gauche élargi, respectueux des principes politiques du Front de Gauche et de la diversité de ses composantes.

2 – Un Parti ouvert et démocratique

Le PG se veut donc à la fois accueillant et ouvert à la diversité des expériences, à la parole des «sans voix», soucieux de fraternité et de solidarité. Il ne veut pas de clans, de culte du chef ou de domination des «spécialistes» de la politique.

a) L’accueil des nouveaux

L’accueil des nouveaux adhérent-e-s doit être pensé collectivement et organisé, département ou comité selon l’échelle la plus pertinente. Cet accueil est une première rencontre fraternelle essentielle qui doit permettre une présentation des fondamentaux de l’identité du PG, de ses objectifs et de son mode de fonctionnement. La réunion d’accueil doit permettre un temps d’écoute et d’échange sur les attentes et les questionnements des nouveaux adhérents. Elle doit faciliter l’intégration de chacun dans notre collectif. Il doit motiver chaque nouvel adhérent à s’inscrire de façon active au sein du PG afin de pouvoir y assumer progressivement des taches militantes. Le parti s’enrichit aussi de ses nouveaux membres, de leurs expériences professionnelles, associatives politiques et militantes. Nous devons en la matière réfléchir à l’élaboration d’une fiche méthodologique pouvant servir de trame à l’organisation de ces réunions.

Mais nous devons également penser, en amont de l’adhésion, l’accompagnement de nos sympathisants.

b) Un collectif creuset respectueux de chacun et du collectif

Chaque adhérent, nouveau ou pas, a sa propre histoire militante, sociale, culturelle, professionnelle etc. Chaque adhérent a ses propres compétences ou intérêts dans un domaine. Chaque adhérent-e doit pouvoir s’impliquer dans le collectif en fonction de ses désirs, de ses possibilités et de ses disponibilités. Tout le monde ne peut pas, en fonction de ses contraintes matérielles (familiales, professionnelles, etc.) et en fonction de son libre choix, s’impliquer avec la même intensité. Dans chaque comité comme dans l’ensemble des cadres collectifs du parti, nous devons nous prendre cette réalité en compte et permettre l’implication de chacun dans le respect de tous.

Nous devons aussi réfléchir à la façon dont nous associons les sympathisants à la vie de notre parti. Des comités les invitent à certaines de leurs assemblées générales, certaines commissions les associent à leurs échanges. D’autres privilégient le cadre des cercles pour les intégrer. Echangeons sur nos pratiques afin de créer un parti ouvert sur l’extérieur et accueillant vis-à-vis de toutes celles et ceux qui sont susceptibles de nous rejoindre.

Chaque adhérent doit également respecter le cadre collectif, ses impératifs, ses temps de débats et de délibération et ses prises de décisions.

Nous sommes convaincus que les processus d’émancipation individuelle et collective sont étroitement liés, cela doit se refléter dans nos fonctionnements collectifs

c) Un parti populaire, intergénérationnel et mixte, à l’image de la société

Nous ne pouvons avoir l’ambition d’instaurer la Révolution citoyenne si nous ne nous donnons pas les moyens de convaincre les classes populaires, les jeunes, les immigrés, les chômeurs, les « sans voix », les femmes comme les hommes de s’impliquer dans le débat public. De la même manière, nous devons favoriser l’implication de l’ensemble de nos camarades à tous les niveaux de responsabilités dans la vie de notre parti et dans la société. Nous devons poursuivre notre travail militant politique sur les lieux de travail, dans les quartiers populaires, dans les universités et les lycées, en zone rurale et en zone urbaine. Ce travail implique une réflexion sur nos outils de communication, nos campagnes militantes, la vie même de notre parti, sur le mode de déroulement de nos AG de comité et l’implication des camarades dans les tâches à assumer.

Les expériences des cercles démontrent que cet outil d’implication locale est adapté à une intégration de chacune et de chacun dans le collectif, dans la construction d’une culture commune et dans la prise d’initiatives. Aussi, le développement du réseau jeunes et la publication de son journal, «le Gavroche», sont autant d’expériences réussies à amplifier sans pour autant dériver vers une organisation de jeunesse à part entière autonome du parti. Pour nous, les jeunes du parti doivent être considérés comme des adhérents à part entière, pleinement acteurs de l’élaboration de ses orientations et actions.

Enfin, le principe de la parité, que nous avons adopté pour toutes nos instances dès la création du parti doit continuer à être effectif. Il nous impose de susciter l’implication de toutes, de le faire comprendre par toutes et tous. Nous devons également prendre conscience des contraintes d’organisations de vie familiales et professionnelles dans notre vie interne, nos horaires et nos rythmes. A cet effet, la mise en place de structure souple « espace enfants » doit être pensée au moins lors de nos CN, de nos congrès et Remue-Méninges.

d) La commission de résolution des conflits

L’organisation et les pratiques internes dans notre parti doivent se fixer pour objectif d’éviter les conflits de personne, de garantir que les débats d’idées se font sur des bases argumentées, de garantir un cadre de délibérations collectives dans le respect de chacun et des décisions collectives prises démocratiquement. Ayons aussi conscience que notre parti en chantier ne peut être pensé idéalement et que nous devons savoir anticiper notre fonctionnement en cas de conflits constatés.

Nous devons pour cela nous doter d’une commission de résolution des conflits du Parti. Elle aura la double mission de traiter les conflits entre membres du PG et de proposer d’éventuelles modifications des statuts et des procédures.

e) Les temps festifs

S’engager dans la Révolution citoyenne est un objectif des plus sérieux. Nous y travaillons dans un contexte grave ou les conditions de vie du plus grand nombre se détériorent avec leur lot d’angoisse et de souffrance. Raison de plus pour être en capacité de savoir organiser des temps festifs.

L’engagement émancipe et l’émancipation est une fête. C’est très souvent dans les temps informels fraternels d’après réunion que les cohésions collectives se renforcent. C’est en mettant de la fraternité et de l’humour dans les luttes, les campagnes et les actions militantes innovantes qu’on les rend populaires, attractives et que l’on se motive nous mêmes ! Savoir organiser et faire la fête est également une tâche noble au sein du PG !

3 – Un Parti d’éducation populaire

Le PG demande à chacun de ses membres d’être en veille et en formation politique permanente et d’aider les autres à acquérir cette formation, avec comme objectif d’entraîner une majorité populaire au service d’un projet de transformation en profondeur de la société.

a) L’enjeu de la formation

La formation de toutes et tous doit être une volonté partagée dans la construction du Parti. Elle doit permettre à chacun d’avoir accès aux concepts fondamentaux, théoriques et historiques liés à notre triptyque « Ecologie-Socialisme-République ». Elle doit faciliter la construction d’une culture commune partagée, grille de lecture indispensable pour le décryptage et la compréhension de l’actualité et des actions que nous y engageons. L’accès à cette culture commune est nécessaire pour permettre à tous de s’inscrire dans la vie démocratique du Parti, y compris dans ses débats contradictoires : culture commune ne veut pas dire culture unique, bien au contraire.

L’accès de tous les militant-e-s du Parti à cette culture partagée est indispensable si nous ambitionnons que la Révolution citoyenne se fasse sur la base d’un esprit critique affûté et soit le fait d’un peuple conscient et motivé.

La formation doit également avoir pour objectif de rendre chaque sujet d’actualité politique accessible à tous et de faire connaître toute analyse nouvelle susceptible d’améliorer notre compréhension de la société. Elle permet enfin de préparer les militants à prendre des responsabilités et à exercer le pouvoir. Pour ce faire, nous devons amplifier sur l’ensemble du territoire l’organisation de formations et débats, en lien avec la commission Formation, afin de permettre :
– La tenue de temps de formation lors des remue-méninges
– L’organisation de cycles de formation des militant-e-s sur nos fondamentaux dans toute la France et leur édition en brochures
– La formation continue au niveau des cercles par le développement des fiches pédagogique et des ateliers de lecture, simples et accessibles par tou-te-s quelque soit le niveau d’études
– Le développement des cycles de conférences, et leur mise en ligne filmée sur notre site
– La diffusion par les médias du PG d’argumentaires (A Gauche, Télé de gauche, site Internet du PG)

b) Une démarche militante d’éducation populaire

Nous devons dans nos outils de communication, tracts, affiches, journaux, etc., avoir sans cesse cette double exigence d’être compris de toutes et tous en utilisant un vocabulaire simple et accessible, afin de partager la compréhension de sujets complexes.

Faire vivre la résistance à la culture dominante en étant compris de tous passe par la bataille des mots et du style. C’est pour cela que nous attachons une grande importance aux termes employés par le PG pour définir son projet. Une veille permanente doit nous permettre de décrypter le lexique libéral largement propagé par les médias dominants. Tracts, vidéos de la Télé de gauche, ateliers de lecture sur les textes de Loi comme panneaux d’expo sont autant de supports que nous devons développer avec ce souci permanent.

Un travail d’élaboration de lexiques du PG contre la culture dominante doit être entrepris afin de nous aider dans cette bataille culturelle.

c) Des actions militantes innovantes 

Les actions innovantes du Parti de Gauche : criées dans le métro, les TER ou sur les marchés, actions coup de poing d’Agit’Prop diverses et variées, commandos culturels, fanfare-chorale du Front de Gauche, jeux de la corde etc., font partie dorénavant de notre carte d’identité.

C’est bien souvent sur ces actions innovantes que nous arrivons à attirer l’attention des médias. C’est également souvent grâce à ces actions que nous arrivons à intéresser les citoyennes et les citoyens à ce que nous disons et à incarner un parti attractif.

Sur l’ensemble du territoire nous devons chercher à développer ces pratiques et à mutualiser nos innovations. Des actions « coups de poing » coordonnées nationalement aideraient à donner une couverture large à nos idées. La bataille culturelle contre l’idéologie dominante ainsi que la bataille médiatique qui y est étroitement liée, nécessitent ce perfectionnement de nos techniques créatives.

Apprenons également à tisser des liens avec des acteurs culturels engagés ou prêts à s’engager dans des actions de résistance (musiciens, artistes de théâtre de rue ou théâtre forum, plasticiens, slammers, etc.). Développons un réseau d’intervenants volontaires prenant appui sur des langages culturels populaires au service de la bataille culturelle dans laquelle nous nous engageons.

d) Un parti sans cesse connecté

Tout en étant conscient de l’existence de la fracture numérique et de l’importance de
privilégier le contact direct, le Parti de Gauche s’inscrit pleinement dans la modernité
des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Notre site Internet
est notre vitrine, la première porte d’entrée pour beaucoup dans la vie du Parti. Ce site,
ainsi que les blogs de nos dirigeants, élu-e-s et militant-e-s, doivent être pensés en lien
avec la vie de notre organisation. Nous devons sans cesse être plus inventifs et réactifs
afin de permettre à l’ensemble de nos productions (éditos, communiqués de presse,
argumentaires et analyses) et évènements que nous organisons ou dans lesquels nous
intervenons d’être consultables par le plus grand nombre. La Télé de Gauche effectue
par exemple un travail considérable pour garantir que nos formations soient filmées
comme nos actions d’Agit’Prop, et postées sur le site.

Le Parti de Gauche doit tisser sa toile et encourager l’ensemble des militants, départements ou régions à développer leurs propres sites afin d’inscrire notre action et nos réflexions dans un réseau de connexions le plus large possible.

Notre parti-chantier doit penser son existence sur la toile comme un chantier permanent !

L’utilisation d’Internet nous permet en temps réel de pouvoir communiquer à l’ensemble de nos adhérents par l’intermédiaire de circulaires, de publications comme Vie de Gauche. Nous devons apprendre à impliquer un plus grand nombre de camarades afin que ces outils permettent la mise en commun de l’ensemble de nos expériences et la valorisation de nos actions.

Nombres des militant-e-s du PG s’impliquent également sur les blogs, forums de discussion, listes d’échange et chats pour diffuser nos idées. Ce travail doit être encouragé et mériterait sans doute d’être coordonné.

Si les listes de diffusion et échanges sur Internet sont utiles en interne, surtout pour les commissions nationales et les départements ruraux, soyons également attachés à l’élaboration collective du contenu et de l’action dans nos temps de réunion où l’on se voit et où l’on échange directement dans le respect de chacun.

Soyons conscients des dérives que les échanges par mail peuvent provoquer et sachons nous en prémunir. La démocratie interne de notre parti et la fraternité à laquelle nous sommes attachés, en dépendent.

Dans certains cas, nous aurions par ailleurs tout à gagner à mettre en place des systèmes de visioconférence permettant d’intégrer davantage de camarades à certaines discussions, tout en réduisant les frais et les déplacements induits.

e) Un parti qui a vocation à communiquer, à éditer

Le Parti de Gauche a un journal hebdomadaire, « À gauche » en format papier, un journal numérique « Vie de Gauche » et ses « Télés de Gauche ». Ces médias sont ouverts à tous les militants, et nombre de camarades supplémentaires doivent être associés à leurs travaux afin d’en améliorer la réactivité et la richesse. Rédactions d’articles argumentaires, ou relatant nos initiatives ou réactions, interviews, films et montage de vidéos, les tâches ne manquent pas !

Aussi, certains comités se structurent par le biais de l’édition de leur propre journal politique local. Echangeons là encore nos expériences et envisageons leur articulation avec nos publications nationales. Proposer la vente ou la distribution dans la rue de nos publications locales et nationales, est un moyen de traduire la démarche d’éducation populaire du Parti de Gauche.

Plusieurs dirigeants du Parti de Gauche ont d’ores et déjà publié différents ouvrages. La richesse de nos échanges et notre capacité de production, mériteraient par ailleurs d’être mieux connues et partagées par toutes et tous, qu’il s’agisse de nos formations, forums ou autres travaux. Le Parti de Gauche pourrait dans cette perspective envisager d’éditer ou de faire éditer l’ensemble de ses productions.

4 – Un Parti alliant réflexion et action

Le PG se veut présent sur le terrain et mène le combat idéologique et politique
contre la droite. Pour ce faire, il s’appuie sur la force collective de ses militantes et
de ses militants. Il ne focalise pas son énergie sur des querelles internes ; il la
consacre aux mobilisations sociales et à son implication dans la vie associative,
syndicale, intellectuelle et culturelle de la société. Le PG agit en faveur de
l’implication citoyenne à tous les niveaux de la vie sociale, dans la protestation
comme dans l’action gouvernementale.

a) Tourner notre Parti vers l’action

Le Parti de Gauche s’est constitué en rupture avec les partis traditionnels dans lesquelles les assemblées générales se succèdent et se ressemblent, se limitant au mieux à échanger des commentaires sur l’actualité sans se tourner vers l’action. Le Parti de Gauche est un parti militant. Nous ne sommes pas pour autant un parti d’activistes qui se désintéresse de la formation et de l’élaboration théorique et programmatique. Nous ne dissocions pas la réflexion et l’action.

La réalisation de nos ambitions suppose un parti et des militant-e-s placés en situation d’agir efficacement parce qu’ils maîtrisent les objectifs et la stratégie. Cette maîtrise ne peut s’acquérir que par l’implication dans le débat qui conduit à leur définition. Le débat démocratique impliquant les militant-e-s est un élément essentiel pour construire des convictions partagées, pour développer les capacités de prise d’initiatives, pour renforcer le « parti-creuset », et notre cohésion collective à tous les niveaux. Nous sommes le parti du savoir et du pouvoir partagés, celui qui donne l’exemple à tous les niveaux de la lutte, contre tous les mécanismes d’accumulation et de confiscation du pouvoir, si fréquents dans nombre de partis.

Dans toute réunion du Parti de Gauche, de cercle, de comité, d’assemblée générale départementale, de commission, du secrétariat ou du bureau national, un temps est consacré au débat de fond et un temps est consacré aux tâches à accomplir en vue de l’action qui en découle.

Nous avons affirmé dès notre création que nous étions un « parti-creuset », ouvert à toutes les cultures de la gauche, démocratique, attaché à l’éducation populaire, poursuivant dans son programme, dans ses actions militantes et dans son fonctionnement une volonté d’innovation afin de répondre à tous ceux voulant « faire de la politique autrement ». Nous nous engageons à poursuivre cette voie. Dans la période qui s’ouvre, toutes les compétences militantes, de quelque nature qu’elles soient, doivent se sentir partie prenante d’un combat politique à construire et à vivre ensemble.

b) Développer les cercles

La création des cercles permet de regrouper cinq à dix personnes maximum, sur un territoire proche en fonction de l’habitation, du lieu de travail ou d’étude. Le cercle se réunit à une fréquence régulière, tous les quinze jours par exemple. Une réunion de cercle se déroule en trois temps distincts : un temps de formation, un temps de débat sur l’actualité politique et un temps d’organisation de l’action. Chaque membre du cercle est amené à tour de rôle à préparer un court exposé introductif d’un des trois temps. Les formations peuvent être préparées à l’aide des fiches réalisées par la commission Formation.

Cette pratique des cercles est à généraliser au sein de notre parti parce qu’elle facilite la formation de tous sur le fond comme sur la forme, en facilitant la prise de parole de chacun. Elle facilite également l’implication de toutes et de tous, quand une réunion d’assemblée générale de plus grand effectif génère fréquemment les prises de paroles des plus aguerris à l’exercice et l’effacement des plus introvertis. Elle permet de mettre directement en lien le débat et l’action militante et favorise l’investissement militant dans le territoire du cercle (ville, commune, quartier, entreprise, université). Elle responsabilise chaque membre du cercle dans la compréhension partagée de l’actualité, l’appropriation de la culture commune et l’implication de tous dans l’action.

La création de cercles d’entreprises peut nous permettre de développer notre intervention dans les entreprises, qui mérite aujourd’hui toute notre attention. Elle doit être adaptée à nos capacités militantes et discutée et coordonnée dans nos différentes instances (y compris dans des commissions thématiques).

c) Refonder les commissions nationales thématiques

Les commissions nationales thématiques du Parti de Gauche sont nombreuses mais leur fonctionnement est très hétérogène et plus ou moins efficace. Il est nécessaire d’en dresser l’inventaire et d’échanger à propos des différents types d’organisation et de fonctionnement qui ont été expérimentés dans les différentes commissions depuis la création du parti, afin d’en tirer un cadre commun prenant le meilleur de chacune. Nous devons engager une réflexion collective pour repenser et redéfinir méthodologiquement leurs objectifs afin de lier en permanence réflexion et action : analyser les attaques patronales, gouvernementales ou autres dans le domaine thématique, assurer une veille réactive capable de proposer au Bureau national ou à défaut au Secrétariat national des communiqués de presse, élaborer les contre propositions que pourra porter un gouvernement du Front de Gauche, éclairer la compréhension des adhérents sur les thématiques abordées, et celle des citoyens par le biais de production de projets de tracts ou tout autre support de communication, suivre
et s’impliquer activement dans les luttes, auditionner et construire des relations unitaires avec l’ensemble des partenaires politiques, syndicaux et associatifs impliqués dans le champ thématique, etc.

Nous devons également permettre aux commissions de s’organiser sur l’ensemble du territoire et de se tisser en réseaux sur chaque région voire département. Chaque adhérent qui le souhaite doit pouvoir être informé et s’impliquer dans les travaux des commissions.

Chaque commission doit constituer un collectif d’animation, chargé d’organiser le cadre de l’élaboration collective et l’ensemble des objectifs et tâches.

d) Développer les commissions fonctionnelles

La vie du Parti repose sur diverses tâches vitales à tous les niveaux, du national au local. Du fonctionnement quotidien du Siège aux tâches administratives de gestion des adhésions et cotisations, en passant par l’information régulière aux adhérents, la rédaction de fiches argumentaires ou de tracts en lien avec les commissions thématiques, le développement du site Internet, la préparation logistique d’un événement, l’organisation d’un point fixe à l’occasion d’une grande manifestation nationale, la diffusion du matériel militant, la structuration dans les régions, la liste est longue.

Au niveau de la vie d’un comité, les tâches ne sont pas moins nombreuses : rédiger les mail d’information aux adhérents sur les éléments de calendrier de la vie du comité, assurer le collage dans un quartier, représenter le parti au sein d’un collectif unitaire, préparer et convoquer une réunion, rédiger des amendements à un texte, organiser un rappel téléphonique pour une réunion etc. Toutes sont essentielles.

Combien de fois certains d’entre nous ne se sentent ils pas submergés par ces tâches ? Et pourtant, prenons-nous suffisamment le temps de les décrire ? De les partager et/ou de les déléguer ?

Au niveau national, les tâches fonctionnelles sont animées dans le cadre d’une équipe de coordination technique organisée en 3 pôles : Organisation et logistique, Bataille idéologique et Agitations militantes.

– Le pôle Organisation et logistique prend en charge entre autre la vie du Siège, l’enregistrement des adhésions, l’organisation logistique de nos événements nationaux, la communication interne avec les militants sur le fonctionnement quotidien du parti, les questions de trésorerie, accueil de multitude de réunions au siège, etc.

– Le pôle Bataille idéologique, en relation avec les commissions thématiques, prend en charge la rédaction des argumentaires, de notre communication par le biais de nos médias (tracts, A Gauche, Vie de Gauche, Télés de Gauche).

– Le pôle Agitations militantes regroupe la commission Gracchus Babeuf, chargée tant du service d’ordre que des points fixes, la commission Ateliers de lecture, la commission Agit’Prop qui impulse des pratiques militantes innovantes, notre réseau jeunes, etc.

Nous devons travailler à une meilleure information de l’ensemble des adhérents sur ces commissions fonctionnelles, amenées à évoluer, afin d’être en capacité d’y associer un plus grand nombre de partisans et tendre vers leur déclinaison, selon les besoins locaux, dans l’ensemble des régions, voire des départements. Chaque coordination départementale, chaque comité, chaque cercle, s’efforcera, dans la mesure du possible de gagner en efficacité et en démocratie, en déléguant à un camarade référent une tâche fonctionnelle précise.

5 – Un parti unitaire et fédérateur

Le PG respecte l’ensemble des formations de gauche et leurs cultures politiques. Il recherche sans cesse les formes de convergence et d’unité avec comme priorité de battre la droite et d’engager les transformations qu’exige l’intérêt général.

a) Notre méthode pour le Front de Gauche

Le Parti de Gauche présente une particularité : il s’est créé avec l’ambition de se dépasser. Notre projet politique reste toujours de rassembler le plus largement possible l’Autre gauche dans un même parti. C’est dire si la question de l’unité est inscrite dans notre « carte génétique ». Cela a des effets sur notre attitude vis-à-vis des forces et courants de l’Autre Gauche : dès lors que nous ne nous vivons pas comme LE grand parti de gauche auquel nous aspirons, nous ne cultivons ni esprit boutiquier, ni sectarisme. Nous cherchons à être les meilleurs ouvriers de cette unité avec la même méthode : celle du respect de nos partenaires actuels ou souhaités, celle du débat argumenté et organisé à tous les niveaux. Nous savons que l’unité est parfois un combat et souvent un débat qui nécessite autant de respect que de détermination à convaincre. Aucune difficulté rencontrée ne nous apparaît insurmontable. Et sans cesse nous poursuivons le débat public, raisonné, argumenté. Cette méthode nous réussit. Nous devons la poursuivre !

Dès notre création nous avons choisi le Front de gauche comme cadre de cette démarche fédératrice. Le Front de Gauche est né de l’accord entre le Parti de Gauche et le PCF, rejoints ensuite par la Gauche unitaire. Nous voulons évidemment l’élargir mais malgré les difficultés rencontrées – et parfois davantage dans des régions où le PCF local est rétif à cette démarche – c’est le moteur le plus efficace pour crédibiliser et faire progresser le Front de Gauche. Il nous a permis d’asseoir une stratégie d’autonomie vis-à-vis du PS, dans les luttes, les campagnes électorales et partout où nous siégeons et permet à l’Autre Gauche de se projeter comme une alternative possible à gauche.

À partir de cette base, nous nous donnons les moyens d’élargir le Front de Gauche, au niveau national et local avec toutes les forces et courants qui le souhaitent, sans exclusive. Mais nous entendons aussi l’ouvrir plus largement à toutes celles et ceux qui veulent contribuer à son succès sans pour autant appartenir à l’un de ses partis. Ce qui doit nous inciter à proposer à nos partenaires et à nombre de citoyennes et citoyens (intellectuels, syndicalistes, associatifs, artistes..) le développement d’appels thématiques du Front de Gauche, comme celui initié par les économistes et la création de collectifs locaux du Front de Gauche capables d’agir dans les mobilisations et d’organiser des débats citoyens autour du programme de gouvernement que nous entendons construire à partir de 2010 avec nos partenaires.

Cet élargissement peut même, là où c’est possible, déboucher sur la création d’associations locales du Front de Gauche permettant de donner un cadre mieux défini à cette alliance. Le tout dans le respect du rythme de nos partenaires : là aussi il est question de convaincre et non d’imposer.

Plus généralement, l’implication dans les relations unitaires est une tâche qui se décline également du national au comité ainsi que dans toutes les commissions thématiques et les nombreuses luttes sociales et écologiques dans lesquelles nous sommes investis. Un grand pôle des relations unitaires devra être constitué afin d’en assurer l’impulsion et le suivi.

b) Les cadres unitaires de luttes

Collectif Attac-Copernic de défense des retraites, collectif de défense des services publics, comité de soutien aux travailleurs sans papiers, comité Résel contre les expulsions locatives, collectifs de toute nature ou en lien avec une lutte locale sociale ou écologique… Les exemples de cadres unitaires de luttes sont nombreux. Nous devons continuer à nous y investir afin de prendre pleinement notre part dans la confrontation sociale.

L’unité dans une lutte est bien souvent la condition de sa victoire, de sa popularisation et de son efficacité.

Mener de front les campagnes du Parti de Gauche et l’implication dans ces nombreux collectifs n’est pas toujours facile et doit être pensé au cas par cas afin de favoriser l’unité nécessaire pour obtenir des victoires tout en continuant à faire connaître et promouvoir les propositions spécifiques du Parti de Gauche.

6 – Un Parti de perspective européenne 

Le PG sait que le changement de société auquel il aspire passe par une autre Europe. Né en partie de la mobilisation populaire qui a conduit au rejet du référendum sur le Traité Constitutionnel Européen, il noue des partenariats avec les forces de gauche en Europe favorables à un projet alternatif d’Europe sociale car démocratique.

a) Le PG devient membre du Parti de la Gauche Européenne (PGE)

La fondation de Die Linke en Allemagne a été une inspiration déterminante dans la fondation même du PG. Au Portugal ou en Grèce, des partis existent qui ont entrepris de dépasser le double échec de la social-démocratie et du communisme d’Etat. Nous avons tissé de forts liens avec eux. L’adhésion au PGE (Parti de la Gauche Européenne) ouvrira une nouvelle étape. Pour la première fois, le PG devient membre affilié d’une autre organisation politique.

Cette affiliation, à un moment où les politiques de rigueur s’abattent sur le continent européen, permettra au PG de décupler ses liens avec la gauche dans toute l’Europe et ainsi de se nourrir davantage encore de leurs expériences.

Cela entraînera de nouvelles tâches et mobilisera des moyens, mais représente aussi des opportunités pour les structures locales du PG. En effet, il sera d’autant plus facile de lancer, par exemple, des jumelages décentralisés avec les structures locales de nos partis « frères ».

7 – Un Parti internationaliste 

Nous devons opposer à la mondialisation financière et capitaliste des forces populaires coordonnant leurs efforts et refuser un monde unipolaire. Parce que les grands défis d’aujourd’hui se relèvent à l’échelle mondiale, le PG noue les partenariats nécessaires pour élargir son action au-delà des frontières de la France et de l’Europe.

a) Un internationalisme utile à l’action

Dans les partis traditionnels du mouvement ouvrier, trop souvent les questions internationales ont été réservées aux spécialistes, suscitant dès lors des polémiques aussi inutiles que mortifères. Au contraire, le PG a voulu que les expériences internationales soient des outils concrets pour militer à tous les niveaux du parti. Fidèle à cette vision, le PG a développé une Commission Internationale (CI) active. Organisée en secteurs géographiques et thématiques, dotée d’un solide réseau de traducteurs, elle assure une veille politique internationale constante, produit des communiqués et des analyses, organise la participation du PG à des événements internationaux et tisse des liens avec les partis de l’Autre Gauche dans le monde. Nous devons cependant amplifier cette dynamique et susciter davantage de vocations internationalistes au sein du PG. Des expériences personnelles ou des compétences linguistiques sont sans doute sous-utilisées. Il nous faut créer des modalités nouvelles de restitution des expériences des militants du PG. A l’occasion de leurs voyages à l’étranger, de nombreux éléments d’information et d’analyse pourraient être collectés. De même, ceux qui le sont déjà pourraient faire l’objet d’une plus grande exploitation et diffusion. Il faut trouver les voies de cette restitution (écrits divers, supports audio, vidéos, photos..).Le regard que les militants du PG, notamment ceux qui vivent à l’étranger, portent sur le monde est une source précieuse d’information pour tous. En étant créatif quant aux méthodes, nous pourrons le mettre davantage en valeur.

En avançant, le PG se donne donc de nouvelles ambitions, comme celle de s’implanter davantage chez les français de l’étranger et de candidater aux élections législatives dans les circonscriptions de l’étranger, ou celle de formaliser un Forum Mondial de l’Autre Gauche, ayant pour vocation de créer un réseau et un vocabulaire commun et de construire et faire circuler mondialement des outils pour gouverner.

Partout, le PG agit concrètement pour la mise en place d’un internationalisme militant à tous les niveaux du parti, y compris dans les comités. La Commission Internationale (CI) contribue à coordonner, à mettre en oeuvre sur le terrain et à promouvoir en France toutes les initiatives internationalistes de solidarité auxquelles le PG décide de participer, comme cela a été le cas lorsque nous avons apporté notre soutien aux gouvernements du Honduras, de l’Equateur ou au peuple Palestinien. Elle propose à nos instances des outils (tracts, communiqués de presse, argumentaires…) concrétisant nos engagements internationaux.

L’internationalisme est au coeur de la pensée politique du PG. Par leurs écrits et leurs actions, les militants du PG continueront d’en faire la preuve.

8 – Un Parti Nouveau

Le PG veut porter des orientations politiques et un fo nctionnement novateurs et originaux, en particulier en matière de démocratie et de culture populaire. Il est donc un parti en chantiers sur son projet, ses programmes, son organisation. Des chantiers auxquels nous appelons à participer toutes celles et ceux qui souhaitent nous rejoindre.

a) La méthode d’élaboration et d’adoption de nos textes

La méthode d’écriture de nos textes thématiques, élaborés collectivement et soumis à discussion à l’occasion de Forums publics, notre texte d’orientation « Lignes d’horizon pour l’élaboration du programme – Repères et ruptures pour une nouvelle émancipation », la façon dont il a été élaboré et sera adopté, tout ceci témoigne de la spécificité démocratique de notre mode de fonctionnement.

Pour le Parti de Gauche, l’élaboration d’un texte interne poursuit un double objectif. Nous doter d’analyses au service de l’ambition d’un projet, d’une stratégie et d’une méthode, et permettre son élaboration et appropriation par toutes et tous.

Ce texte « Lignes d’horizon », fruit d’une élaboration collective dans nos instances nationales, a fait l’objet de débats dans les comités, avec remontée d’amendements et adoption d’étape à notre précédente convention. Il doit être adopté à notre congrès 2010. Notre préoccupation à chaque étape est d’approfondir un projet partagé dans un parti creuset. Pour autant, nous devons nous interroger sur la forme et la taille de nos textes afin de garantir l’implication de toutes et tous sans pour autant sacrifier aux contenus que nous élaborons.

Nous recherchons des consensus conformes à cette nature de parti creuset et assumons qu’un parti en chantier ne puisse trancher une position sur tous les sujets imaginables en peu de temps. Nous privilégions ainsi notre unité, l’approfondissement d’une culture commune partagée et le débat argumenté entre nous toutes et tous. Mais nous entendons également assumer la possibilité démocratique d’existence de plates formes contradictoires dans nos congrès si à l’avenir l’absence de consensus l’exigeait sur nos orientations politiques générales.

Pour autant, un débat sur un thème conduisant à des positions différentes n’implique pas toujours des divergences similaires sur d’autres sujets. Afin d’éviter les regroupements artificiels, ayant conduit dans les partis traditionnels à tant de cartellisation en tendances dérivant si souvent en écuries au service d’ambitions personnelles, sachons organiser les meilleures conditions du débat démocratique entre nous.

Nous devons pour ce faire assumer d’avoir sur certains sujets des divergences éventuelles entre nous, pouvant faire l’objet de votes contradictoires autour des amendements sans pour autant signifier des divergences globales. Pour cela nous devons savoir prendre le temps de la délibération et permettre aux adhérents de s’impliquer pleinement dans le débat concerné, avec la préoccupation de conserver notre propre unité et cohérence.

b) Nos méthodes de désignations internes et externes

Nos statuts prévoient des règles dans les désignations internes et externes. En partant de l’expérience accumulée et des difficultés rencontrées, nous devons engager le parti dans l’amélioration de ces statuts et l’organisation concrète des désignations, temps démocratique important dans la vie d’un parti. Qu’il s’agisse de la désignation d’un bureau de comité, des délégués au CN, des coordinations départementales ou de l’élection du BN, ou qu’il s’agisse des candidat-e-s du Parti de Gauche dans les élections à venir, nous devons adopter démocratiquement des règles qui garantissent et perfectionnent notre démocratie, soucieuses du respect de chacune et chacun et conformes à l’intérêt général du Parti et à son identité (creuset, parité, diversité sociale, non cumul des mandats pour les fonctions électives, etc.).

c) La méthode de l’émulation intellectuelle : les forums et les Remue-Méninges

Nos textes d’orientation, qu’il s’agisse de notre projet global comme de programmes de mesures concrètes pour des élections spécifiques, ne s’élaborent pas uniquement en interne. Notre parti ne se vit pas replié sur lui-même mais au contraire en interaction permanente avec l’ensemble de la société, en débat permanent avec les intellectuels, le mouvement syndical et associatif.

C’est pourquoi nous avons développé la méthode des forums thématiques. A chaque nouveau forum, une commission est mandatée par le BN qui élabore un projet de résolution lequel lui est soumis pour validation; ce texte est ensuite mis en débat publiquement lors du forum auquel nous invitons des personnalités extérieures, intellectuelles, associatives, politiques et citoyennes. Cette confrontation publique nous permet d’enrichir nos travaux et aboutit à une nouvelle résolution soumise à validation finale du Bureau national. Nous devons poursuivre cette méthode et la généraliser dans le travail des commissions thématiques en développant également les rencontres plus informelles d’auditions que certaines ont pu instaurer.

Nous prenons soin à chaque occasion, remue-méninges ou stand à la Fête de l’Huma par exemple, d’inviter nos partenaires de l’Autre Gauche et d’organiser des rencontres publiques avec des intervenants extérieurs afin de faire vivre le débat argumenté et ouvert.

d) Le processus enclenché pour le Parti de la Révolution citoyenne

Se doter d’un outil adapté à l’objectif de la Révolution citoyenne est un chantier des plus ambitieux qui ne saurait être considéré comme achevé à l’issue du processus de notre Remue-Méninges et de notre congrès. Il a vocation à se poursuivre parce que nous définissons le Parti de Gauche comme un Parti-chantier.

Notre mutation en Parti de la Révolution citoyenne se fera en liant en permanence nos débats à l’action que nous devons conduire et en y impliquant sans cesse le plus grand nombre.

Ce texte adopté constitue notre cadre d’actions. Il engage tout le parti. Nous devrons maintenant, notamment dans les tout prochains conseils nationaux, débattre d’un plan d’actions concrètes avec un calendrier de mise en oeuvre et évaluer collectivement son application.

Nous devrons plus particulièrement travailler sur :
– L’implication des sympathisant-e-s et l’accueil des nouveaux et nouvelles adhérent-e-s ;
– La place des jeunes dans notre parti ;
– Nos méthodes mises en oeuvre pour construire un parti populaire, ouvert au plus grand nombre ;
– Nos actions d’éducation populaire, et notre programme de formation en phase avec nos perspectives politiques ;
– L’extension de nos actions militantes innovantes ;
– Un plan de développement des cercles ;
– Notre système d’information et de communication interne entre les divers échelons et auprès de l’ensemble de nos adhérent-e-s ;
– Notre travail du point de vue de l’ensemble des relations unitaires ;
– La mise en place d’un dialogue régulier avec les organisations syndicales et associatives ;
– L’intervention du PG à construire dans les entreprises ;
– Le rôle de l’Association des élu-e-s du PG dans la vie du Parti de Gauche, ses liens avec les associations d’élu-e-s des autres composantes du Front de Gauche comme l’ANECR ;
– Un ensemble cohérent et divers de médias du parti (A gauche, Vie de Gauche, Télé de gauche, Sites du PG et le lancement d’une revue du parti) ;
– L’évolution des commissions et de leur fonctionnement ;

Nous devrons poursuivre en permanence cette réflexion sur nos pratiques et notre fonctionnement, à tous les niveaux du parti.

Rappelons-le, le Parti de Gauche n’est pas une fin en soi, ni un outil définitif mais une étape du rassemblement de l’Autre Gauche, dans le cadre de l’élargissement du Front de Gauche, au service de la construction d’une force politique nouvelle. L’ensemble des expériences et innovations que nous accumulons, tant dans notre organisation que dans nos pratiques, sont autant de points d’appui pour la construction de l’avenir.